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L’Activité Physique Adaptée (APA)

EN BREF

Qu’est-ce que l’Activité Physique Adaptée ?

L’Activité Physique Adaptée (APA) fait le lien entre le handicap, quel qu’il soit, et les activités physiques sportives et/ou artistiques.

Ce concept mobilise un champ de recherche à part entière et constitue un parcours Activités Physiques Adaptées et Santé (APA-S) spécifique au sein de la filière universitaire Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS).

Les enseignants en APA – Santé utilisent des données scientifiques validées pour évaluer les ressources et les besoins spécifiques des populations. Ils conçoivent des dispositifs et des projets d’intervention, intégrant des variables d’intensité, de fréquence et de durée d’effort, tout en recourant à un ensemble d’outils pédagogiques et didactiques.

L’enjeu majeur est d’encourager les personnes accompagnées à intégrer une activité physique régulière dans leur vie quotidienne, réduisant ainsi les risques liés à un mode de vie sédentaire tels que le surpoids, l’obésité, les risques cardiovasculaires et la dépression.

CHRONOLOGIE

Des fondements scientifiques et un concept pas si récent que ça

1973

Création de la Fédération Internationale pour l’Activité Physique Adaptée (FIAPA)

Introduction du sigle et du concept d’APA en Europe

1979
1986

Mise en place de formations universitaires européennes APA par l’European Association for Research into Adapted Physical Activity (EARAPA)

Reconnaissance officielle du concept d’APA comme un champ appartenant à la 74ème section du Conseil National de l’Université (CNU) et du Ministère de l’Enseignement et de la recherche

1992
1997

Création de l’Association Francophone en Activité Physique Adaptée (AFAPA) dont l’objectif est de promouvoir des journées scientifiques

APA devient APA-S en France ; Activité Physique Adaptée – Santé
Création de la Société Française des Professionnels en APA (SFP-APA)

2007
2011

Reconnaissance de l’Activité Physique Adaptée comme une thérapie non-médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé (HAS)

Etablissement par la conférences des doyens de STAPS (C3D) et de pharmacie (comme en 2012 avec la conférence des doyens de médecine) d’une convention partenariale
Intégration de l’intervention de l’Enseignant en APA dans les compétences recommandées en centre de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR)

2016
2017

Apparition du décret 2016-1990 du 30 déc 2016 relatif à la prescription de l’activité physique adaptée par le médecin traitant

Création du code de déontologie de l’Enseignant en Activité Physique Adaptée par la SFP-APA

2018

Les bienfaits de l’Activité Physique Adaptée pour les personnes TSA


Les personnes se situant dans le spectre de l’autisme ont davantage de risque de développer de l’obésité que les personnes neurotypiques. En plus de prévenir ce risque, la pratique d’une activité physique régulière présente de nombreux bénéfices. Les études démontrent des améliorations sur tous les plans :

Communication et interactions sociales

  • Généralisation des apprentissages sur les méthodes de communications alternatives.
  • Développement des habiletés sociales, et plus spécifiquement en séance de sport (EPS, clubs sportifs).

Compétences motrices et locomotrices

  • Développement de compétences fondamentales pour la poursuite des activités physiques et sportives à l’école ou en club, ou tout simplement pour favoriser l’autonomie à la maison.

Compétences cognitives

  • Amélioration de la flexibilité mentale et des fonctions exécutives.
  • Possibilité de solliciter le pratiquant sur des tâches « scolaires » comme du comptage ou de la discrimination de couleurs.

Compétences physiques

  • Prévention des risques cardiovasculaires, des risques liés au surpoids, à l’obésité.
  • Amélioration de la condition physique générale (endurance, force, souplesse…).

Ces divers bénéfices fonctionnent comme un cercle vertueux. En effet, les difficultés motrices, qui concernent la coordination générale, l’équilibre, le contrôle moteur visuel ou la vitesse de réponse, sont les principaux obstacles à la participation à des jeux et activités physiques dans le milieu ordinaire (club sportif, école, récréation, etc.). Diminuer ces difficultés permettra donc d’atténuer les difficultés d’inclusion sociale.

« Il faut se rappeler ici que l’enfant autiste est un être en développement, qui apprend comme l’enfant normal, mais à un rythme plus lent et que les dysfonctionnements qu’il présente peuvent être compensés en tout ou en partie par l’exercice. L’activité physique et sportive constitue en fait un moyen privilégié pour l’enfant autiste de développer ses capacités dans toutes les fonctions qui demandent à être améliorées, aussi bien dans les domaines sensori-moteurs, que dans ceux de la communication et de la socialisation, parce qu’elle apporte un cadre motivant, lié au plaisir de la pratique sportive et à l’estime de soi qu’elle engendre. L’élément déterminant pour le succès de ces apprentissages est de disposer d’un encadrement par un expert des activités physiques adaptées.

Jean MASSION, 2006